Zoom sur les travaux d'Antoine Chaillet (labo L2S) sur la maladie de Parkinson.
Antoine Chaillet est enseignant-chercheur au laboratoire Signaux et Systèmes sur le campus de Gif. Ces travaux sur la maladie de Pakinson sont réalisés en collaboration avec l'hôpital Henri-Mondor à Créteil.
Certains symptômes parkinsoniens sont liés à des oscillations cérébrales intempestives dans des zones profondes du cerveau. Grâce aux principes de l’automatique, Antoine Chaillet propose d’atténuer ces oscillations pathologiques et d’affiner la stimulation pour qu’elle s’adapte en temps réel à l’état du patient, à partir de mesures provenant d’électrodes implantées. Cette stimulation en « boucle fermée » permettrait d’adapter l’intensité et la forme du signal de stimulation et de rendre ainsi le traitement plus efficace et plus énergiquement économe.
« La possibilité de m’engager sur un sujet plus applicatif, pouvant contribuer à une meilleure compréhension et un meilleur traitement de la maladie de Parkinson, m’enthousiasme. De nombreux acteurs en neuroscience ont une double culture, intégrant ingénierie et biologie-médecine, ce qui rend la collaboration plus aisée et plus productive. »
La DBS (Deep Brain Stimulation ou Stimulation Cérébrale Profonde)
Mise au point au début des années 90, la DBS permet de traiter les symptômes moteurs parkinsoniens en stimulant électriquement certaines zones cérébrales. Malgré un succès grandissant, cette technique souffre encore de limitations importantes. Notamment, elle fonctionne en « boucle ouverte » : aucune information cérébrale ni modèle des dynamiques impliquées ne sont généralement utilisés. Ceci conduit à une stimulation disproportionnée des zones cérébrales visées, ainsi qu’à la stimulation d’autres zones par diffusion électrique dans le tissu.
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Zoom sur les travaux du professeur Nikos Paragios, créateur de la startup Therapanacea
Nikos Paragios est professeur de Mathématiques appliquées et directeur du laboratoire Center for Visual Computing de CentraleSupélec. Il est aussi membre senior de l'Institut Universitaire de France.
Il a créé la startup Therapanacea qui propose un traitement complètement nouveau de certains cancers.
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Zoom sur le professeur Renaud Séguier, co-fondateur de la startup Dynamixyz
Créée en 2010 à Rennes, la startup Dynamixyz s’est vite imposée sur la scène de l’animation faciale en 3D. Et ce grâce à une technologie d’analyse et de synthèse des expressions du visage 3D pour les reproduire en temps réel sur des personnage virtuels. L’animation captée (sans marqueurs) par des caméras embarquées sur un casque est simultanément retranscrite sur le visage du personnage virtuel quasiment sans post-traitements. Le résultat offre aux personnages fictifs des mouvements et des expressions de visages parfaitement naturels et un degré de précision très élevé.